BICALUTAMIDE MYLAN PHARMA 50 mg, comprimé pelliculé, boîte de 30

Dernière révision : 05/08/2008

Taux de TVA : 10%

Laboratoire exploitant : MYLAN

Source : Base Claude Bernard

Traitement du cancer avancé de la prostate en association avec les analogues de la LHRH (hormone de libération de l'hormone lutéinisante) ou après castration chirurgicale.

·         Hypersensibilité au bicalutamide ou à l'un des excipients contenus dans ce médicament. 

BICALUTAMIDE MYLAN PHARMA 50 mg est contre-indiqué chez les femmes, les enfants et les adolescents.

L'administration concomitante de terfénadine, d'astémizole ou de cisapride avec du Bicalutamide est contre-indiquée.

Les fréquences suivantes sont utilisées pour évaluer les effets indésirables : très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100, ≤ 1/10), peu fréquent (≥ 1/1000, ≤ 1/100), rare (≥ 1/10000, £ 1/1000), très rare (≥ 1/10000), y compris les rapports isolés.

Les effets indésirables suivants ont été rapportés en relation avec BICALUTAMIDE MYLAN PHARMA 50 mg :

Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés ont été la sensibilité mammaire, la gynécomastie et les bouffées vasomotrices, qui peuvent être atténuées par la castration concomitante. Le tableau ci-dessous présente la liste complète des effets indésirables.

Tableau 1 Fréquence des effets indésirables

Classe de système d'organes

Très fréquent

Fréquent

Peu fréquent

Rare

 

(≥ 1/10)

(≥ 1/100, ≤ 1/10)

(≥ 1/1000, ≤ 1/100)

(≥ 1/10000,  ≤ 1/1000)

Affections du système immunitaire

 

 

Réactions d'hypersensibilité, incluant l'oedème angioneurotique et l'urticaire

 

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

 

 

Pneumopathies interstitielles

 

 

 

Affections gastro-intestinales

 

Diarrhée

Nausées

 

Vomissements

Affections hépatobiliaires

 

Insuffisance hépatique (élévation des transaminases, ictère)2

 

 

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

 

 

 

Sécheresse de la peau

Affections des organes de reproduction et du sein

Sensibilité mammaire1

Gynécomastie1

 

 

 

Troubles généraux et anomalies au site d'administration

Bouffées vasomotrices1

Asthénie

Prurit

 

 

1. Peuvent être atténuées par la castration concomitante.

2. Dans de rares cas, une insuffisance hépatique sévère a été observée. En général, les troubles hépatiques ont été transitoires et ont disparu ou ont été améliorés à l'arrêt ou à l'interruption du traitement (voir rubrique  Mises en garde et précautions d'emploi).

De plus, les effets indésirables suivants ont été observés au cours des études cliniques, en monothérapie comme en traitement d'appoint des analogues de la LHRH.

Les effets indésirables les plus fréquemment observés ont été la diminution de la libido, la constipation et la diminution de la puissance sexuelle pouvant aller jusqu'à l'impuissance totale. Le tableau ci-dessous présente la liste complète des effets indésirables.

Tableau 2 Fréquence des effets indésirables

Classe de système d'organes

Très fréquent

(≥ 1/10)

Fréquent

(≥ 1/100, ≤ 1/10)

Peu fréquent

(≥ 1/1000, ≤ 1/100)

Très rare

(≤ 1/10000)

Affections hématologiques et du système lymphatique

 

Anémie

 

Thrombocytopénie

Troubles du métabolisme et de la nutrition

 

Prise de poids, diabète sucré

Augmentation de la glycémie, perte de poids

 

Affections du système nerveux

Diminution de la libido

Vertiges, somnolence

Insomnie

 

Affections cardiaques

 

 

 

Angine de poitrine, troubles du rythme, insuffisance cardiaque, allongement de PR et de QT, anomalies non spécifiques de l'ECG.

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

 

 

Dyspnée

 

Affections gastro-intestinales

 

Constipation

Anorexie, sécheresse buccale, troubles digestifs, douleurs gastriques et intestinales,  flatulences

 

Affections hépatobiliaires

 

Troubles hépatiques (ictère cholestatique, hyperbilirubinémie, hépatomégalie, élévation des enzymes hépatiques)1.

 

 

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

 

Eruption cutanée, éruption maculo-papuleuse, sueurs abondantes, hirsutisme

Chute des cheveux

 

Affections du rein et des voies urinaires

 

 

Miction nocturne

 

Affections des organes de reproduction et du sein

Diminution de la puissance sexuelle pouvant  aller jusqu'à l'impuissance complète

 

 

 

troubles généraux et anomalies au site d'administration

 

Œdème (surface corporelle visage, extrémités/tronc), douleurs pelviennes, douleurs systémiques, frissons

Douleurs gastriques, douleurs thoraciques, Céphalées, cervicalgies, lombalgies

 

1. Ceux-ci ont été généralement transitoires et ont disparu ou ont été améliorés à l'arrêt ou à l'interruption du traitement. Dans ces cas, il convient de réaliser régulièrement des tests hépatiques (bilirubine, transaminases et phosphatases alcalines). Dans quelques cas isolés, des troubles hépatiques sévères ont également été observés (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).

SURVEILLANCE régulière de la fonction hépatique :
- billirubine,
- transaminases,
- phosphatases alcalines.
CONSULTER IMMEDIATEMENT LE MEDECIN en cas de :
- réaction allergique grave qui provoque un gonflement du visage ou de la gorge ou des démangeaisons cutanées intenses avec des lésions cutanées surélevées.
- essoufflement intense ou aggravation brutale d'un essoufflement, pouvant s'accompagner d'une toux et d'une fièvre.
- coloration jaune de la peau ou du blanc des yeux due à des troubles hépatiques (y compris insuffisance hépatique).
PRUDENCE en cas de conduite de véhicules ou d'utilisation de machines (somnolence, sensations vertigineuses).

Aucune donnée n'indique des interactions pharmacodynamiques ou pharmacocinétiques entre le bicalutamide et d'autres médicaments fréquemment co-administrés (en particulier les analogues de la LHRH).

Il convient d'être tout particulièrement prudent en cas d'administration concomitante de bicalutamide et de médicaments inhibant le processus d'oxydation dans le foie, la cimétidine ou le kétoconazole par exemple. Ces médicaments peuvent augmenter la concentration plasmatique du bicalutamide et entraîner théoriquement une augmentation de la fréquence des événements indésirables. Les études réalisées à des posologies élevées en monothérapie n'ont cependant pas mis en évidence de modifications de la tolérance.

Les études in vitro ont montré que le R bicalutamide est un inhibiteur de l'activité du CYP3A4 et, à un degré moindre des cytochromes CYP2C9, 2C19 et 2D6. Bien que les études in vitro ont suggéré la possibilité d'une inhibition du cytochrome 3A4 par le bicalutamide, un certain nombre d'études cliniques montrent qu'avec la plupart des médicaments métabolisés par le système du cytochrome P450, l'importance de cette inhibition n'est probablement pas cliniquement significative. Cependant, pour les médicaments dont la marge thérapeutique est étroite (par exemple, la terfénadine, l'astémizole, le cisapride et la cyclosporine), l'augmentation de l'AUC pourrait être cliniquement significative.

Les études in vitro ont montré que BICALUTAMIDE MYLAN PHARMA 50 mg peut déplacer la warfarine, un anticoagulant coumarinique, de ses sites de liaison protéiques. Le temps de prothrombine peut être modifié et doit donc être étroitement surveillé chez les patients recevant concomitamment un anticoagulant de type coumarinique.

Aucune donnée n'indique à ce jour qu'une posologie quotidienne allant jusqu'à 150 mg de bicalutamide provoque une induction des enzymes hépatiques.

Adultes et patients âgés

Un comprimé une fois par jour.

Enfants et femmes

BICALUTAMIDE MYLAN PHARMA 50 mg ne doit pas être utilisé chez les femmes, les enfants et les adolescents

Insuffisants rénaux

Aucun ajustement de la posologie n'est nécessaire chez les patients souffrant d'insuffisance rénale. Compte tenu de l'insuffisance de données concernant l'utilisation de Bicalutamide chez les patients atteints d'insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 30 ml/min), le bicalutamide doit être administré avec prudence chez ces patients.

Insuffisants hépatiques

Aucun ajustement de la posologie n'est nécessaire chez les patients souffrant d'insuffisance hépatique légère. La prudence est recommandée en cas d'administration de bicalutamide à des patients atteints d'insuffisance hépatique modérée à sévère ; voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi.

Les comprimés doivent être pris avec un verre d'eau, sans être croqués.

Ce médicament peut être pris pendant ou en dehors des repas. L'observance est améliorée quand le médicament est toujours pris à la même heure de la journée.

La durée du traitement est fixée par votre médecin traitant.

Le traitement par BICALUTAMIDE MYLAN PHARMA 50 mg doit commencer en même temps que l'administration de l'analogue de la LHRH ou que la réalisation de l'orchidectomie.

Durée de conservation :

2 ans.

Précautions particulières de conservation :

A conserver à une température ne dépassant pas 30°C.

Aucun cas connu de troubles cliniques indiquant qu'un surdosage de BICALUTAMIDE MYLAN PHARMA 50 mg a eu lieu ou aurait pu menacer le pronostic vital n'a été rapporté.

Il n'y a pas d'antidote spécifique. Un traitement symptomatique doit être administré en cas d'intoxication. De plus, les patients doivent être étroitement surveillés et un traitement de soutien doit également être instauré.

Chez les patients parfaitement conscients, il est nécessaire de provoquer des vomissements si ceux-ci ne sont pas spontanés.

Le bicalutamide étant fortement lié aux protéines, la dialyse ne semble pas être une mesure efficace.

Classe pharmacothérapeutique : Anti-androgènes non stéroïdiens, code ATC : L02BB03.

Le bicalutamide est un anti-androgène non stéroïdien. C'est un racémique et l'énantiomère (R) est principalement responsable de l'activité anti-androgénique du bicalutamide. Le bicalutamide se lie compétitivement aux récepteurs cellulaires androgéniques et inhibe la stimulation androgénique de la prostate (cellules prostatiques et cancéreuses).

Outre cet effet périphérique, le rétrocontrôle négatif sur l'hypothalamus est inhibée par l'occupation des récepteurs centraux androgéniques. Il s'ensuit que la sécrétion de la gonadotrophine augmente et, par conséquent, celle de la testostérone. Par rapport aux concentrations initiales, les taux de testostérone ont augmenté d'un facteur 1,6 au cours du mois suivant le début du traitement (études en monothérapie). Si BICALUTAMIDE MYLAN PHARMA 50 mg est administré concomitamment avec des analogues de la LHRH ou après une orchidectomie, cet effet essentiel n'est pas observé car la sécrétion de LH et la production de testostérone sont déjà inhibées.

L'arrêt du traitement par le bicalutamide peut entraîner un syndrome de sevrage aux anti-androgènes chez certains patients.

Le bicalutamide est un racémique, c'est-à-dire un mélange des énantiomères (R) et (S). La biodisponibilité n'est pas modifiée par la prise du médicament pendant ou en dehors des repas. Ces deux énantiomères sont nettement distincts sur le plan pharmacocinétique :

Dose unique : l'énantiomère (S) est rapidement absorbé et éliminé. Après une dose initiale de BICALUTAMIDE MYLAN PHARMA 50 mg chez des volontaires sains, le pic de concentration plasmatique moyen de 66,1 ng/ml de S-bicalutamide a été atteint en 2,5 heures. La demi-vie moyenne d'élimination a été de 1,3 jours.

Par contre, la concentration plasmatique de l'énantiomère R, principal responsable de l'effet anti-androgénique, a augmenté plus lentement ; elle a atteint un pic moyen de 741 ± 27 (SE; n=27) ng/ml en 29 ± 3 heures. La demi-vie d'élimination a été de 5,75 ± 0,46 jours.

Administration quotidienne : L'administration de BICALUTAMIDE MYLAN PHARMA 50 mg une fois par jour entraîne une augmentation de 10 fois environ de la concentration plasmatique du R-bicalutamide. La concentration plasmatique à l'état d'équilibre est atteinte en un mois environ. La concentration plasmatique moyenne à l'état d'équilibre de l'énantiomère (R) est de 8,9 µg/ml environ (valeurs extrêmes : 1,5 - 17,5 microgrammes/ml). Lors de l'atteinte de l'état d'équilibre, 99% environ de la substance sont présents dans le plasma sous la forme de R-bicalutamide. La demi-vie d'élimination moyenne a été de 7,4 jours (valeurs extrêmes : 2,3 - 22,2 jours) en cas d'administration quotidienne du médicament.

La liaison du bicalutamide aux protéines est de 96% pour la forme racémique et de 99% pour l'énantiomère R. La liaison se fait essentiellement avec l'albumine.

Le bicalutamide subit un important métabolisme hépatique (oxydation et glucuro-conjugaison). Ses métabolites sont éliminés en proportions approximativement égales par voies rénale et biliaire. Les principaux métabolites urinaires sont des glucuro-conjugués du bicalutamide et de l'hydroxybicalutamide. Le bicalutamide et l'hydroxybicalutamide sont retrouvés dans les selles.

La pharmacocinétique du R-bicalutamide n'est pas modifiée par l'âge du patient ou par la fonction rénale. Les études menées chez des patients atteints d'insuffisance hépatique légère ou modérée n'ont pas mis en évidence de changements significatifs des propriétés pharmacocinétiques. En cas d'insuffisance hépatique sévère, le médicament est éliminé plus lentement.

Liste I.


Comprimé pelliculé rond, biconvexe, de couleur blanche, portant la mention “BIC 50” sur une face et la mention “G” sur l'autre.

30 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/PVDC/Aluminium)